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Le retour de « Négatif » : deux textes
Article mis en ligne le 15 juin 2020

par F.G.

● [bleu marine]Nous reprenons du dernier numéro de « Négatif » (juin 2020) deux articles qui nous semblent mériter une particulière attention : « Il faut choisir, nous sommes embarqués » (l’éditorial du bulletin) et « Hic et nunc », de Pascal Dumontier. En précisant que sont consultables en ligne les deux derniers numéros parus : le 28, de mai 2020 et le 29, de juin 2020.[/bleu marine]



[bleu marine]Il faut choisir, nous sommes embarqués[/bleu marine]

La crise du Covid-19 nous met tous au pied du mur. Elle accélère un processus dont l’emballement était depuis longtemps déjà devenu visible à tous ceux qui daignaient ouvrir les yeux. Une chose est sûre : il n’y aura pas de retour au monde d’hier, qui de toute façon préfigurait largement celui dont la crise actuelle est en train d’accoucher, un peu plus tôt peut-être que ce que nous pouvions imaginer.

L’alternative se dessine désormais crûment. D’un côté, les injonctions de la classe dominante, dont le seul souci est la défense de ses intérêts immédiats, nous poussent à la fuite en avant. Nous n’aurions pas d’autre choix que celui de reprendre le travail, sans nous poser de questions sur ce que nous faisons, sur ce que nous produisons ; pas d’autre choix que de mettre notre passivité de consommateur de tout et de rien au service du redémarrage de la machine économique qui nous a conduits là où nous en sommes, le tout sous la surveillance des algorithmes et des drones. Et cela ne fait aucun doute, ceux, petits ou grands, qui font « de leur vie une affaire », selon l’expression d’Henri Lefebvre, avec leurs sinistres calculs d’« hommes économiques » ou ceux qui, zélés, l’ont mise au service de l’État et croient dévotement à la fable républicaine, rallieront, comme toujours, le parti dominant. Le peu de réaction des centrales syndicales à l’annonce du déconfinement et de la reprise globale de l’activité n’est pas pour nous surprendre. Jamais la question essentielle ne vient effleurer l’union sacrée pour le maintien, coûte que coûte, de l’ordre existant : peut-on continuer de collaborer avec ce monde, celui de l’économie, celui de la domination, dont la nocivité pour tous, à tous les niveaux, n’en finit plus d’achever sa démonstration ? Quelle parodie de vie mènerons-nous donc dans ce monde-là ?

De l’autre côté, ils sont nombreux, et très certainement de plus en plus nombreux, depuis le début de cette crise, à se la poser, cette question essentielle, et à y répondre par la négative. Ceux-là savent qu’il n’est pas possible d’éviter le pire en s’inscrivant dans la logique totalitaire de l’État, qui saura, et de quelle manière, s’occuper de notre bonheur ! Non, ce qui se joue aujourd’hui, c’est de savoir comment nous y prendre pour ouvrir des brèches vers un monde désirable. Le problème est donc stratégique, mais pas seulement, il s’agit de réinventer la vie dès maintenant. Les pratiques collectives qui se mettront en place, qui le sont parfois, seront déjà ce monde auquel nous aspirons. Nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre l’effondrement du monde de l’économie, hypothèse à envisager sérieusement lorsque nous constatons à quel point il est un colosse aux pieds d’argile. Dans le meilleur des cas, la crise du Covid-19 aura été un coup de semonce, mais elle en constitue peut-être tout bonnement les prémices. En effet, il y a peu de chances que ce soit sous les décombres de ce monde que nous dégoterons l’émancipation. Il y a même fort à parier que, faute de pratiques collectives préalables à grande échelle, et encore faudra-t-il que celles-ci aient réussi à s’inscrire dans la vie quotidienne et à se substituer à la misère présente, on ne découvre autre chose que l’immémorial instinct de survie dont rien ne garantit qu’il se sublimera dans l’entraide.

On voit bien à quel point le monde marchand a déjà transformé –durablement ou pas, telle est la question – les esprits et les sensibilités. Imaginons une crise plus grave encore. Au vu de cette expérience il ne sera pas difficile de le faire. Par quels profonds séismes chacun d’entre nous ne serait-il pas déstabilisé ? Seules les grandes catastrophes naturelles et les guerres peuvent nous en donner une idée approximative. C’est parce qu’en Espagne, au coup d’État de juillet 1936 a répondu une révolution, mais c’est aussi parce les révolutionnaires espagnols, forts d’une véritable expérience, n’ont pas été pris au dépourvu, qu’ils ont pu commencer, dans certaines régions, à vivre le communisme libertaire. Mais aujourd’hui, après quarante années de destruction sociale, de misère grandissante et surtout d’offensive cybernétique visant à réduire les individus à des monades connectées, qu’en sera-t-il ? Dans quelles ressources seront-ils capables de puiser la créativité nécessaire, ceux dont on aura ainsi à coup de publicités, de smartphones ou de e-learning ligoté les capacités imaginatives et brisé l’autonomie ? Il est plus que probable qu’un effondrement laisserait place à des régressions et des replis, à une barbarie que l’on ne saurait qualifier de nouvelle, tant le monde de l’économie, aujourd’hui, en est devenu l’archétype.

Pour éviter la dissolution, pour contrer l’atomisation façonnée de toutes pièces par le capital, ainsi que tous les replis identitaires, culturels, c’est de société dont nous avons besoin aujourd’hui, de société sous forme de communauté humaine ouverte et libre. Nous avons besoin d’une culture libre. C’est cette communauté qu’il faut entreprendre de construire dans le présent pour résister, pour ne pas être entraînés dans « le déclin et la chute de l’économie spectaculaire-marchande », comme le disaient les situationnistes, mais aussi parce que c’est la seule chose passionnante, pour vivre enfin. C’est dans le tissu social tel qu’il se présente qu’il faut ouvrir des brèches, afin que le plus grand nombre puisse s’y engouffrer, là où il vit, un peu à la manière des Gilets jaunes sur les ronds-points. C’est là que beaucoup d’habitants ont redécouvert le sens de la communauté, à travers l’action et la vie quotidienne. Alors, celle-ci a commencé à reprendre de l’épaisseur, est redevenue riche. Mais le défaut des ronds-points, c’est qu’ils étaient des lieux précaires, faciles à expulser, comme les places. Ce n’est donc pas tant d’endroits symboliques à occuper ponctuellement dont nous avons besoin, mais d’une vie nouvelle qui essaime sur tous les terrains favorables.

Dans toutes ces actions collectives, intérêt de tous et intérêt de chacun doivent se trouver intimement mêlés. Il s’agit de tendre vers une autonomie toujours plus grande par rapport au monde techno-marchand, qui régit nos existences sous la haute surveillance de l’État. Des expériences variées existent déjà, sous forme d’assemblées, de regroupements divers avec pour fins l’autonomie alimentaire et bien plus que cela. Ces expériences doivent désormais s’étendre et devenir des pratiques quotidiennes comme autant de terrain gagné sur le monde techno-marchand, comme des entreprises de désintoxication, de désincarcération, évitant au maximum d’utiliser les outils que la domination est la seule à maîtriser, parce que ce sont les siens, et qu’ils nous rendent dépendants. La visée émancipatrice de ces pratiques ne doit jamais être perdue de vue, elle en est le cœur, le principe moteur, afin que de nouvelles routines intégratrices ne s’installent. Au sein des luttes qui ne manqueront pas de se développer, se posera également la question du choix : en rester au niveau défensif, comme toutes celles de ces derniers temps, et être condamnées à sécher sur pied et rejoindre les poubelles de l’histoire, ou inaugurer des réflexions et des pratiques nouvelles. Ainsi, peut-¬on continuer à enseigner, sans se poser la question de ce que signifie vraiment l’éducation ? Sans se demander si le monde auquel on prépare les élèves en les habituant à apprendre devant un écran n’est pas cauchemardesque ? La littérature est-elle à ce point une enveloppe vide qu’on ne sente pas la différence qualitative, impliquant toute une conception de la vie, entre un livre et un écran ? Y a-t-il, dans ces conditions, continuité ou plutôt rupture pédagogique, définitive et pour le pire ? Que faudrait-il mettre en place pour que des êtres humains recouvrent une autonomie qui ne les vouerait pas à jamais aux machines ? Peut-on continuer à soigner sans se demander pourquoi telle ou telle affection s’est tellement développée durant le siècle passé ? Qu’est-ce que cela implique dans le fonctionnement de la société ? Peut-on envisager non seulement de soigner, mais d’éviter cette fragilisation générale des êtres humains sur la planète, dans un milieu de vie aussi pathogène ? Qu’est-ce que cela implique dans la pratique quotidienne, pour le personnel médical, mais aussi pour tout le monde ? Soigner, réellement soigner, est-il une activité qui peut être menée totalement indépendamment d’une conscience profondément humaine et politique ? La santé ne peut continuer à être un état précaire pris en étau entre une surenchère de moyens technologiques, un manque de moyens en personnel, une nature dégradée et une misère économique grandissante. Nous n’avons pris en exemple que deux secteurs, impliqués visiblement dans le récent mouvement contre la réforme des retraites. Dans de nombreux domaines de la vie sociale, une telle réflexion peut naître dès maintenant, des remises en cause apparaître, des pratiques émancipatrices surgir. Quoi qu’il en soit, effondrement ou pas, c’est une vie dégradée qui nous attend, qui à vrai dire, est déjà là. Et c’est peut-être cela, l’effondrement. Il nous faut rompre avec cette civilisation déclinante, et inaugurer dès maintenant une autre façon de vivre. L’histoire est faite de surprises et de renversements, et nous ne savons pas sous quelle forme une rupture qualitative peut survenir. Nous pouvons juste en dessiner les contours, passionnément.

Négatif
N° 29, juin 2020, pp. 1-3.


[bleu marine]Hic et nunc[/bleu marine]

« Mais nous ne voulons pas une théorie de la domination,
nous voulons une théorie de la lutte. ,
Nous ne voulons pas gémir, nous voulons changer le monde ».
John Holloway, « Lire la première phrase du Capital ».


En tant qu’elle est révélation d’une réalité jusqu’alors inaperçue, la crise profonde dans laquelle la civilisation capitaliste mondiale est entrée, est d’une dimension proprement apocalyptique. Mais elle ne l’est qu’à la condition que cette révélation saisisse effectivement les consciences. On pouvait déjà constater comment une catastrophe comme l’accident nucléaire de Fukushima avait peu modifié la psyché des contemporains, à tel point qu’il pouvait devenir évident à chacun – du moins à celui qui pouvait adopter un point de vue non contemporain – que l’aveuglement et la passivité constituaient la véritable essence de cette catastrophe. Avec l’épidémie de Covid-19, nous pouvons faire un constat quasi similaire. Avec néanmoins une nuance de taille : il s’agit cette fois d’un événement touchant le monde entier. De ce fait, personne ne peut complètement faire l’autruche qui met sa tête dans le sable, chacun étant plus ou moins contraint d’en prendre conscience, même minimalement. Certains, menant plutôt une vie privilégiée de classe moyenne, peuvent encore se contenter de baisser les épaules en attendant la fin de l’intempérie, mais les conséquences du choc provoqué ne s’étant pas toutes encore réalisées, il ne faut pas être devin pour savoir que l’angoisse ne va pas tarder à les étreindre.

Bien évidemment, dans le langage de la domination, qui tente de cacher son désarroi, on cherche à se rassurer et à rassurer les autres. Une véritable organisation de l’optimisme se fait ainsi jour derrière l’heuristique de la peur : si tout le monde est bien sage et obéissant, on reprendra bientôt une « vie normale ». Laquelle ? Celle qui nous a menés dans ce merdier ? Une santé regagnée pour repartir au turbin et pour consommer la pacotille qu’on nous présente comme le nec plus ultra pour atteindre le bonheur ? Avec un microprocesseur implanté dans le cerveau ? Mais tout ça, ce n’est jamais que le langage de la domination, qui relève de la pure idéologie. La réalité sera évidemment tout autre.

Car, à moins de prendre au sérieux la propagande desservie, celle qui nous vante une espèce de vie simplifiée par le numérique, agrémentée de jolis gestes solidaires et écoresponsables (mauvaise resucée de la pauvre théorie jonassienne du Principe Responsabilité), on ne voit pas trop qui donc pourrait vivre dans ce genre de science-fiction édulcorée, si ce ne sont quelques humanoïdes crétinisés. La réalité d’aujourd’hui ne ressemble déjà pas aux représentations données par la publicité marchande. Pour que le cadre moyen, après sa journée de télétravail, puisse bénéficier de son pavillon de banlieue assorti de tout l’attirail connecté, il faut beaucoup d’ouvriers chinois vivant la misère et l’oppression. Et peut-être ce ne sont que quelques centaines de mètres qui séparent ce pavillon d’une sordide cité HLM où s’entassent par milliers les travailleurs précaires, les chômeurs et leurs familles.

Mais, avec la crise du Covid-19, voilà ce même cadre moyen qui tombe des nues : quoi ? les infirmières sont si peu payées ! quoi ? la production des médicaments dépend d’un marché mondial ! quoi ? il faut des employés (eux aussi mal payés) pour acheminer les marchandises dans le magasin le plus proche et d’autres pour les y ranger ! quoi ? tout le monde n’a pas d’ordinateur chez lui ! etc. etc. Il se met à larmoyer, jure qu’il donnera désormais le double à la fondation Abbé Pierre, qu’il n’oubliera pas d’offrir sa reconnaissance au personnel soignant (tiens ! Il est 20 heures ! Allons les applaudir !) Ah oui ! Rien ne sera plus comme avant. On pense déjà à vendre des smartphones à tous ces pauvres qui pourront ainsi toucher du doigt le paradis de l’intégration. Vite, au télétravail, petit cadre !

C’est le maximum dans la prise de conscience que l’on puisse attendre d’une telle catégorie sociale. Mais, au regard du prolétariat rendu invisible par le spectacle, cela compte peu : pourquoi devrait-il attendre que la domination et ses plus zélés serviteurs prennent conscience de sa misère ? Et puis même ? Un philistin restera toujours un philistin : il vit sa vie de pachyderme engourdi et hagard. Que lui importe après tout cette crise, à part d’être privé de certains aspects de sa vie de spectateur ? Laissons-le s’endormir dans son canapé connecté.

Du point de vue de ce prolétariat ignoré, de tous ces êtres opprimés, exploités, humiliés, avilis, asservis (et ils sont nombreux), la crise prend une toute autre signification : ce n’est pas un effondrement entendu abstraitement, comme un épisode de série télé, mais avant tout la dégradation bien réelle et accrue de leurs conditions de vie. Cela a été plusieurs fois souligné : la crise épidémique frappe inégalitairement la société. Mais c’est, bien entendu, parce que la société est inégalitaire, non l’épidémie. Il n’y aura donc aucun miracle, cette caractéristique se renforcera dans l’extension de la crise à sa dimension économico-sociale. Il va falloir travailler plus (c’est-à-dire se faire plus exploiter) quand on ne sera pas renvoyé à la précarité du chômage. Et déjà le spectre des famines pointe le bout de son nez depuis l’Afrique jusqu’à des zones oubliées du territoire européen. D’autres épidémies sans doute, qui nous rappelleront l’automne du Moyen-Âge. Et le rétablissement du travail forcé en usine, ou dans quelques camps, peut-être. Des guerres, cela va de soi. L’Apocalypse n’est pas encore complètement révélée. Et, effectivement, rien ne sera plus tout à fait comme avant.

Il y a fort à parier que tout ça n’ira pas sans désagrément pour la domination du capitalisme. Ce qui était plus ou moins stable va basculer dans une ambiance chaotique. Nul doute que la domination va essayer d’en jouer pour semer la crainte et l’effroi. Mais c’est exactement ce sentiment que nous devons déjouer. Il est bien connu que la peur n’évite pas le danger. Or, le danger n’est pas dans un temps reculé, il là, hic et nunc, en marche. Il faudra donc l’affronter.

L’alternative qui se profile est assez claire : ou un effondrement prolongé du système capitaliste mondialisé jusqu’à son autodestruction, avec l’extinction du vivant qui l’accompagnerait (processus inéluctable qui pourrait s’étendre sur de longues décennies), ou une reprise des plus hautes aspirations humaines propres à reconduire un mouvement révolutionnaire international de transformation de la société (processus qui a peut-être déjà commencé souterrainement). Que ceci puisse paraître utopique, tout dépend de ce qui est considéré dans les possibilités qui habitent le présent. Une possibilité depuis trop longtemps négligée est déjà l’existence d’une classe sociale qui peut et qui doit vouloir l’abolition de toutes les classes. Cette classe n’a pas disparu, la crise va même sans doute la renforcer. C’est la classe qui produit réellement le pauvre décor de ce monde et c’est la classe qui a le pouvoir d’un renversement réel du mode de production des rapports sociaux qui lui correspondent. Et l’heure de sa colère ne peut être retardée. Nous nous devons même de l’accélérer. Nous n’avons pas d’autre choix.

En mai 1843, dans une de ses célèbres lettres à Ruge, Marx écrivait : « Vous ne direz pas que j’estime trop le temps présent ; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre situation désespérée, qui me remplit d’espoir. Je ne parle pas du tout de l’incapacité des maîtres et de l’indolence des valets et des sujets qui laissent tout aller comme il plaît à Dieu ; et pourtant les deux choses réunies serviraient déjà à amener une catastrophe. Je vous fais simplement remarquer que les ennemis de la vie de philistin, c’est-à-dire tous les hommes qui pensent et qui souffrent, sont arrivés à une entente pour laquelle, jadis, tous les moyens leur manquaient, et que même le système passif de reproduction des vieux sujets enrôle chaque jour des recrues pour le service de l’humanité nouvelle. Mais le système de l’acquisition et du commerce, de la possession et de l’exploitation de l’homme conduit plus rapidement encore que l’accroissement de la population à une rupture au sein de la société actuelle, rupture que l’ancien système est impuissant à guérir, parce qu’en somme il ne guérit ni ne crée, mais existe simplement et jouit. L’existence de l’humanité passive, qui pense, et de l’humanité pensante, qui est opprimée, doit cependant devenir nécessairement impossible à absorber et à digérer pour le monde philistin animal, passif et qui jouit sans réfléchir.

Nous devons, de notre côté, parfaitement tirer au grand jour l’ancien monde et donner une forme positive au monde nouveau. Plus les événements laissent à l’humanité pensante le temps de réfléchir et à l’humanité passive le temps de se recueillir, et plus sera parfait à sa naissance le produit que le présent porte en son sein. »

Entendu de cette façon, déterminée et orientée vers la praxis à venir, ce n’est ni plus ni moins ce que j’appelle : apprendre à espérer.

Pascal DUMONTIER
Paris, 22 avril 2020.
Négatif,
n° 29, juin 2020, pp. 8-11.

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